SAC PLASTIQUE, CATALOGUE, éCHANTILLON... CES PRODUITS ASSOCIéS AUX COURSES SORTIS DE NOTRE QUOTIDIEN

Face aux montagnes de déchets, l'Union européenne et la France ont lancé la chasse au plastique ces dernières années. Dernier produit en date à tomber sous le coup de la législation, les échantillons. Parfums et crèmes de soins ne peuvent plus être proposés sous cette forme, depuis la publication d'un décret le 23 avril dernier, qui vient enfin préciser les modalités d’application d’un texte qui figurait déjà dans le Code de l’environnement depuis août 2021.

Après un achat dans une parfumerie, un magasin de cosmétiques ou dans un centre commercial, les vendeurs ne pourront plus glisser d'échantillons gratuits dans le sac remis à l'acheteur, sauf si ce dernier en fait la demande. Les distributeurs resteront eb revanche libres informer "par tout moyen" leurs clients de cette possibilité. Les consommateurs pourront donc malgré tout continuer de bénéficier d'échantillons de parfums s'ils le souhaitent.

Les sacs plastique en caisse sont interdits depuis plus de 7 ans

Auparavant, d'autres produits ont fait l'objet de limitations, quand ils n'ont pas tout simplement disparu de nos magasins. Les sacs plastique à usage unique ne peuvent plus être proposés en caisse depuis juillet 2016. Et ils sont également interdits hors caisse, pour emballer les fruits et légumes par exemple.

Pour protéger certaines denrées fraîches (poisson, viande, fromage...) ou pour permettre les achats en vrac, les distributeurs doivent recourir à des contenants compostables et biosourcés, avec une teneur minimale exigée en matière végétale.

Interdiction de la vaisselle jetable, mais aussi des pailles et cotons-tiges

En janvier 2020, les sacs, verres, gobelets et assiettes en plastique vendus en lot ont été bannis des rayons. De même que les cotons-tiges en plastique.

La loi anti-gaspillage pour une économie circulaire, promulguée en février 2020, prévoit la fin progressive de tous les emballages en plastique à usage unique d’ici à 2040. Elle favorise le déploiement de dispositifs de vrac. Et elle a entraîné l'interdiction, depuis janvier 2021, des confettis, pailles, piques à steak, couvercles à verre jetables, ainsi que des assiettes, couverts et bâtonnets mélangeurs en plastique.

Les tiges de support pour ballons ne peuvent plus non plus être distribués aux consommateurs, dès lors qu'elles sont en plastique.

Fin du conditionnement plastique de fruits et légumes

En janvier 2022, la production d'emballages ou de sacs fabriqués à partir de plastique oxodégradable a aussi été interdite. De même que la vente au détail de fruits et légumes frais sous conditionnement plastique en-dessous de 1,5 kg. Mais pour permettre l'écoulement des stocks, ces produits ont pu continuer d'être vendus sous plastique jusqu'à la fin de l'année dernière.

En outre, de nombreux fruits et légumes sont exemptés et peuvent encore être exposés en magasin sous conditionnement plastique. C'est le cas de tous ceux présentant "un risque de détérioration à la vente en vrac", comme les endives, les asperges, les brocolis, les champignons, les pommes de terre primeur et les carottes, ainsi que la salade, les herbes aromatiques, les épinards ou encore les kiwis et les fruits rouge (framboises, fraises, myrtilles...).

Enfin, depuis janvier 2022, les sachets de thé et de tisane ne peuvent plus être vendus sous emballage en platique non biodégradable.

Plus de ticket de caisse systématique

Toujours en vertu de la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire, l'impression des tickets de caisse et de carte bancaire n'est plus systématique dans les commerces et supermarchés depuis le 1er août 2023.

A la demande du consommateur, un ticket peut néanmoins toujours lui être remis. En outre, le législateur a validé plusieurs exceptions. Ainsi, un ticket reste systématiquement imprimé pour les prestations de service d'un montant supérieur ou égal à 25 euros (coiffeur, garagiste…), au restaurant et à l'hôtel, quand une opération est annulée, quand le produit est sous garantie légale (électroménager, téléphonie…) ou quand le ticket émis par un automate est nécessaire pour accéder à un service (autoroute, parking).

Catalogues et prospectus n'ont plus la cote

Par ailleurs, sans faire l'objet d'une interdiction, des objets liés à nos courses ont disparu, ou se sont raréfiés, ces dernières années. En septembre 2023, le distributeur E.Leclerc a annoncé qu'il arrêtait l'impression et l'envoi aux clients de ses prospectus, permettant ainsi d'économiser environ 50.000 tonnes de papier, selon LSA. L'enseigne Cora avait pris la même décision en janvier de la même année.

L'essor de la communication numérique et la forte hausse du coût du papier ont bien sûr favorisé cette évolution.

Dès 2014, les 3 Suisses avait mis fin à l'impression de son catalogue, avant que La Redoute ne lui emboîte le pas fin 2015. De près de 1.000 pages, ces documents commerciaux engendraient des coûts d'édition et de distribution trop importants. En outre, leur sortie deux fois par an tendait à figer les produits proposés à la vente ainsi que leurs prix dans le temps, alors que le secteur de la mode commençait déjà à s'accélérer.

Entre réduction nécessaire des emballages et nouveaux modes de consommation sur fond de révolution numérique, la façon de faire nos courses a donc évolué ces dernières années. Et de nouveaux produits pourraient encore disparaître des rayons et de nos caddies à l'avenir.

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